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RoMa
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2 décembre 2007

Un peu de chronologie

Après près d’un trimestre d’allers et venues aléatoires au département d’histoire de l’université de La Sapienza, mes instincts d’historien reprennent le dessus. En tout cas sur ce blog. Et me poussent à reprendre cette fastidieuse entreprise autobiographique d’une manière chronologique, en commençant par le commencement. Notamment pour ceux qui ne savent encore presque rien de notre vie romaine.

Aujourd’hui : le vol Paris - Rome.

Aux origines était un vol Easy Jet décollant honteusement tôt de Paris le samedi 25 août 2007. Un peu avant les origines était né mon Papa, qui, avec sa gentillesse et sa Fiat Croma (interdit de rire), nous accompagna jusqu’à l’aéroport. Epargnons nous le récit de la déchirante séparation, des larmes et des cris qui animèrent le Terminal Sud de Paris Orly. Bon, par « déchirante séparation », entendez un gros bisou réciproque sur les joues paternelles, par « larmes et cris », comprenez bâillements et étirements, et par « animations à Orly », entendez file d’attente avant l’enregistrement ponctuée de chutes de bagages. Mais pourquoi mon Papa n’avait-il pas les yeux tout mouillés à l’idée de voir partir son fils et sa filleule vers un monde si hostile ? Ne lui jetez pas la pierre, voyez-y plutôt l’habitude : entre un fils aîné voué à l’expatriation et un autre entreprenant un tour du monde alors qu’il a le sens de l’orientation d’une taupe saoûle, mon cher Papa est plutôt rompu à ce genre d’obligations. M’enfin si vous voulez tout de même jeter une pierre, visez plutôt la Fiat Croma. Le vol se déroula calmement, moi lisant le plus discrètement possible les quiz de Elle et de Cosmopolitan, Brune faisant de même mais assumant, de par son sexe, ces lectures. L’atterrissage fut splendide : la vue spectaculaire offerte par le hublot sur la ville éternelle me fit même oublier un instant l’impression – incontournable à chaque fois que je prends l’avion – « qu’on est beaucoup trop bas, que je ne vois aucune piste et qu’on va tous mourir ».

Nous récupérions lestement nos bagages, je surmontais, une fois n’est pas coutume, ma toilettepublicophobie et nous passions la douane, les yeux fatigués mais le cœur emballé. Rome nous attendait.

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Commentaires
P
meme s il n a pâs le sens de l orientation il n en reste pas moins mon filleul donc interdit de medire de lui ... le pauvre cheri!
M
Quel Lyrisme .............la délicatesse de papa était d'avoir acheté une FIAT pour que tu t'habitues aux us et coutumes "ritaliennes"<br /> Bisous du diamnche
M
Tu es quand meme le benjamin, une larme sur les joues paternelles n'aurait tue personne (surtout pas le paquebot). Faudra que tu penses a me montrer comment on recupere "lestement" un bagage...
RoMa
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